Santiponce Itálica

Patrimoinie

Un patrimoine d'une immense richesse à découvrir

Ville romaine d’Arva

1704
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D’importants vestiges archéologiques ont été découverts à Alcolea et dans ses environs où deux colonies romaines, Arva et Canama étaient implantées. Elles vivaient du commerce fluvial, et en particulier de la poterie. 

Certains édifices peuvent encore être admirés comme des bains, des thermes, ou encore des colonnes cannelées avec leurs chapiteaux corinthiens. Le site abrite également une peinture murale permettant d’en savoir plus sur le style de vie des habitants. 

De nombreux vestiges subsistent dans ce lieu unique entre Alcolea del Río (Canania) et Lora del Río (Axati). Le lieu-dit El Castillejo où se trouve le site a été plusieurs fois confondu avec celui de la Peña de la Sal par certains auteurs (Bonsor, Callender…). 

Des céramiques peintes ibéro-puniques et campaniennes, antérieures à l’occupation romaine, ont été retrouvées à Arva. À l’époque romaine, la ville est devenue l’un des principaux centres de production d’amphores à huile. Un port dédié à cette activité a été découvert en 1890 sur le flanc d’une colline. Les nombreux vestiges confirment une production considérable, les fabricants étaient sans doute regroupés en corporation, dont certaines étaient a priori célèbres. On peut citer par exemple les marques QFF ou QFR de l’atelier de Flavius Charisianus, fils de Quinto Fuilvius Rusticus, dirigeant et pontife d’Arva. 

Les vestiges ont été découverts par l’archéologue George Edward Bonsor dans une tranchée lors de la construction de la route de Lora del Rio au pied d’une colline. Les marques retrouvées sur les amphores permettent de les dater : elles auraient été apposées entre le Ier et IIIe siècle après J.-C. Cependant, la découverte de tombes tardives indique que la ville était habitée jusqu’au IVe siècle. En surface, on a retrouvé des matériaux en céramique ibérico-puniques peints, mais aussi des objets ibériques, hispaniques, campaniens, d’Aretina, ou du sud de la Galice sur lesquels sont écrites des lettres telles que A, C et D. 

Les fouilles menées en 1987 ont révélé une grande partie des bains monumentaux, dont seul le sommet des grandes voûtes en opus caementicium est encore visible. Construits en profitant de la pente de la colline, les thermes sont répartis sur deux niveaux séparés d’une hauteur de 6 mètres. Ce bâtiment présente des traces de pillage systématique depuis l’Antiquité, la plupart des pierres de taille de ses murs et le revêtement en marbre ayant disparu. D’autre part, les traces d’un important peuplement ibérique antérieur à la colonie romaine ont été révélés.

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