La Puebla de los Infantes
Si vous visitez un jour le Musée archéologique national, vous trouverez une collection d’une centaine de pièces d’or et d’argent du IIIe siècle avant J.-C. que l’on appelle le trésor de La Puebla de los Infantes. Cet exemple nous montre bien l’importance qu’a eu cette commune au fil des siècles. Nous nous trouvons dans le village wisigoth appelé Cañebolo, qui, après une période de décadence à l’époque islamique, a vu son apogée à partir de la conquête chrétienne. Les restes du château et l’église de Santiago qui ont été conservés datent de cette époque chrétienne médiévale. D’ailleurs, le centre historique du village est un bel exemple d’architecture et d’urbanisme rural médiéval, avec des rues étroites et sinueuses qui s’adaptent au terrain. L’intérêt de cette promenade dans les rues réside notamment dans le mystère de ne pas savoir quelle surprise vous allez rencontrer au prochain coin de rue. Quoi qu’il en soit, nous profiterons de l’aventure.
L’église de Santa Ana, du XVe siècle (1470-1485) est une précieuse construction qui présente une structure d’arcs transversaux typique de la Sierra Norte de Sevilla. Elle possède une porte avec un arc brisé et des éléments qui rappellent le mudéjar et le gothique tardif. L’harmonie de ses éléments avec la belle place sur la colline qui la précède font de cette église une des vedettes de tout notre voyage.
À côté des ruines du château on trouve l’église de Santiago. Datant de la deuxième moitié du XIVe siècle, de style mudéjar, avec des arcs transversaux brisés d’une grande beauté, elle est considérée comme un point d’intérêt du fait qu’il s’agit de la première église de la commune. Au début, c’était un temple à trois nefs dont seulement deux ont été conservées. Les derniers travaux de restauration auquel elle a été soumise ont été réalisés dans les années 1980-1990.
L’église de la Virgen de las Huertas est un bâtiment nouveau (années 1980) situé à environ 5 kilomètres du village. Elle ne dispose que d’une seule nef et d’un clocher-mur. Un atrium de poutres en bois sur des colonnes précède la façade.
Notre chemin commence en descendant la Route SE-6102 pour, quelques minutes après, tourner à droite et s’engager sur une voie sur laquelle nous commencerons à prendre de l’altitude. Nous avançons par la Cañada Real de Puerco Cordel jusqu’à la route SE-157, par laquelle il faudra monter sur quelques kilomètres. Il s’agit peut-être de la section la moins agréable de tout le voyage mais la route est tracée sur une Cañada Real, de sorte que presque toute la section est assez large pour ne pas devoir marcher sur l'asphalte. Nous sortirons de la route par la gauche et nous monterons quelques mètres le long du ruisseau avant de tourner à nouveau à gauche et de commencer une ascension exigeante de quelques quatre kilomètres similaire à celle qui nous attend à la fin de l’étape.
Voici que se présentent quelques kilomètres de forêt méditerranéenne magique avec un richissime sous-bois généralement ombragé. Une fois cette section passée, la route nous offrira un peu de répit, grâce à une douce descente à travers une dehesa bien entretenue. Ici nous saluerons ses plus illustres habitants, les porcs ibériques. Nous quitterons ce chemin pour revenir sur nos pas légèrement sur la droite, à la recherche d’une zone limitrophe qui nous sépare d’un bosquet de chênes lièges.
Constantina
Et presque à la fin du circuit, le chemin nous offre quelques mètres sur un beau sentier entourée d’une non moins belle forêt galerie où est mise en valeur la floraison de la Viorne tin ou les fruits de l'arbousier. Après s’être remonté le moral avec les odeurs, les couleurs et les saveurs de ce court mais intense moment, nous serons prêt à attaquer les quelques kilomètres qu’il nous reste à parcourir pour arriver à la ville de Constantina.
Nous entrerons par la calle Santa Catalina et nous continuerons jusqu’à la calle Juan Ramírez Filosía. À notre droite on verra apparaître l’église de Nuestro Padre Jesús.
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